Les grandes grèves et révoltes
A travers ses 270 ans d’exploitation minière, le bassin houiller du Nord-Pas-de-Calais a connu aussi de nombreux mouvements sociaux de la part de cette population ouvrière souvent confrontée à des conditions de travail et de vie difficiles malgré l’importance vitale de leur industrie. Ceux-ci prenant souvent la forme de grèves générales et parfois allant jusqu’à l’insurrection.
Dans Germinal, on retrouve Etienne dont l’influence augmente de plus en plus parmi les ouvriers grâce à son instruction. Il est dorénavant décidé à rétablir la justice et à combattre « l’esclavage » des ouvriers. Lorsque les mineurs vont pour toucher leur salaire, la paie est désastreuse. L’injustice devenant trop grande, la grève fut décidée (partie trois, chapitre 3 à 5).
Premier jour de grève, aucun mineur n’est descendu dans la fosse des Voreux. Une délégation de mineurs, dirigée par Maheu, rencontre le directeur de la mine pour expliquer les causes de la grève. Les jours suivants la grève devenait générale et atteignait toutes les fosses. Malgré cela, la compagnie n’acceptait pas les demandes des ouvriers et la famine se faisait ressentir. Cette grève est un échec et tout le monde reprend son travail. (partie cinq et suivantes)
Bien sûr ces grèves et révoltes ont de nombreux impacts en terme de changements politiques et économiques. En effet, entraînant toujours une baisse de production même mineure, celles-ci sont toujours parvenues à atteindre leurs objectifs à cause du besoin vital du charbon par toute l’industrie nationale. Par ailleurs, elles furent aussi très souvent médiatiser pour cette même raison. Effectivement, le combat des mineurs devenait très souvent et très rapidement le combat de toute la France ouvrière, obligeant alors les gouvernements à prendre des mesures en faveur des ouvriers.
Les raisons de ces manifestations sont souvent les mêmes : demande d’amélioration des conditions de travail, augmentation de salaire, ou encore amélioration des conditions de vie. Malgré cela, celles-ci se sont au cours de l’histoire du bassin toujours produites après des événements majeurs comme par exemple les grandes grèves de Lens en 1906 après la catastrophe de Courrières ou encore en 1941 avec le début de l’occupation allemande.
Mais ces mouvements sociaux ne sont jamais sans conséquence pour les mineurs. En effet, les compagnies minières payant en fonction du prix et de la production de charbon, celles-ci refusent de payer les mineurs en grève. On remarque alors que, dès la fin des années 1800, les mineurs créent des caisses de secours pour survivre durant les grèves. Ces caisses se basant, bien sûr, sur le volontariat des grévistes, permettant à ceux-ci de continuer à toucher un revenu minimal et ainsi de faire durer plus longtemps ces mouvements sociaux pour obtenir raison comme durant les grèves de Décembre 1961 à Février 1962 qui dureront près de 66 jours.