Pauvreté et criminalité
A partir des années 1970, la région subit une grave crise économique , avec la fin simultanée des houillères, des industries sidérurgique et textile qui étaient une source très importante d’emploi. A partir de là le chômage ne vas cesser de croire dans la région.
En effet, en 2004, selon l’Insee, le Nord-Pas-de-Calais était la 3e région la plus touchée par la « pauvreté économique » en terme de part de la population sous le seuil de pauvreté (16,8 %). Des disparités géographiques existent, ainsi qu’une disparité très marquée entre les plus riches et les plus pauvres (mais moins qu’en Île-de-France, Corse, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Languedoc-Roussillon). En 2004, l’évolution du nombre de RMIstes montrait une tendance au creusement de l’écart avec la capitale (depuis le début des années 2000). Pour réaliser cette étude, l’INSEE s’est basé sur les déclarations de revenus fiscaux et sociaux (prestations sociales).
Les Nordistes ont ainsi le niveau de vie le plus faible devant les Languedociens (18 000 euros) et les Corses (18 300 euros). Un constat qui place la région en troisième position des territoires les plus pauvres.
En 2012, une nouvelle étude réalisée par l’INSEE a montré que les habitants de la région avaient le niveau de vie médian le plus faible de la France métropolitaine, la moitié des ménages vivant avec moins de 17 700 euros par an, soit 2 000 euros de moins que le reste de la population. Près de 770 000 personnes, soit 19,3 % de la population régionale vivent sous le seuil de pauvreté dans la région (19,8 % pour le Languedoc-Roussillon et 20,4 % pour la Corse). Le Nord – Pas-de-Calais affiche ainsi un taux de pauvreté supérieur de cinq points à celui de la France métropolitaine.
La population résidant au centre des grands pôles urbains subit davantage cette situation que celle vivant en périphérie, dans l’espace périurbain. Certains types de ménages, comme les familles monoparentales, les ménages jeunes ou les ménages de cinq personnes ou plus, sont davantage touchés par la pauvreté dans la région qu’au niveau national, particulièrement au cœur des pôles urbains. Si la pauvreté est présente dans toutes les villes-centres des grandes aires urbaines de la région, certaines d’entre elles dans l’ancien bassin minier ou dans l’Avesnois connaissent une pauvreté dans la plupart des villes constituant ces pôles urbains. La pauvreté touche également des territoires plus ruraux, comme certaines petites aires urbaines de la Thiérache ou du Cambrésis ou les communes rurales du Ternois.
Par ailleurs, l’augmentation du chômage et la pauvreté croissante ne sont pas les uniques conséquences de la désindustrialisation. En effet, on constate aussi une forte hausse de la criminalité de part une déstabilisation sociale totale. On remarque de l’anomie, état d’une société caractérisée par une désintégration des normes qui règlent la conduite des hommes et assurent l’ordre social.
Par exemple, les vols à main armée. En effet, avec 355 vols à main armée au compteur nordiste en fin d’année 2012, l’augmentation s’affiche à 6,6%. On remarque néanmoins une hausse de ces vols (+44%) dans les secteurs couverts par la gendarmerie. Dans le Pas-de-Calais, c’est en revanche en zone » police » que la hausse est la plus spectacutaire (+47%). Dans ce département, avec 118 vols à main armée, l’année 2012 se caractérise par un bond de 33%.
Dans le Nord, la commission des systèmes de vidéo-protection, chargée de donner son accord sur l’installation de caméras dans des lieux ouverts au public, a examiné l’an dernier 880 dossiers dont 43 pour des dispositifs prévus sur la voie publique. La vidéo-surveillance monte en puissance.
On peut également citer comme exemple le nombre de faits enregistrés par les services de police et de gendarmerie dans la région qui à évolué ainsi en 2012 :Sur l’ensemble de la région, le nombre de cambriolages d’habitation principale est passé de 12 430 à 13 059, ceci représentant une augmentation de 5% sur un an pour la région.